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Monde scolaire

Conçu comme un lieu de mémoire et de recueillement, un musée d’histoire ouvert sur l’avenir, et enfin un espace de recherche et d’éducation pour les adultes comme pour les plus jeunes, le Musée-mémorial du terrorisme est doté d’un pôle pédagogique. C’est en effet par l’éducation des plus jeunes, par la transmission des connaissances, des savoirs et des valeurs que les élèves et étudiants, de la fin de l’école primaire à l’université, deviendront des citoyens éclairés, tolérants et ouverts sur l’Autre et le monde.
Pour réussir cette mission pédagogique et venir en soutien aux professeurs qui, dans les classes, transmettent à la fois un savoir et s’engagent souvent dans des projets, le Musée-mémorial du terrorisme est un partenaire de premier plan.

Avant l’ouverture du Musée-mémorial du terrorisme

L’ouverture du musée est prévue à l’horizon 2027, mais l’activité pédagogique se met en place dès la rentrée scolaire 2021.

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Hommage aux victimes de l'attentat du 14 juillet 2016 à Nice © Gérôme Truc

 

« Faire face au terrorisme, l’exposition des collégiens et des lycéens »

Il s’agit d’une exposition co-construite avec des publics scolaires. Elle sera d’abord réalisée dans un format numérique, puis immersif et itinérant.
Des classes de collèges et lycées des académies de Paris, de Créteil et de Versailles sont d’ores et déjà engagées dans ce projet, encadrées par des professeurs de nombreuses disciplines et spécialités : lettres, humanités et philosophie, langues, histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques, histoire des arts, arts plastiques, musique et danse, cinéma et numérique. L’enjeu est de partir des questionnements des élèves et de proposer un synopsis d’exposition qui puisse relier des productions de différentes natures. Des ateliers pédagogiques et d’écriture, des visites de musées, des rencontres avec des témoins et des projections de films ou des lectures, suivis de débats ou de tables rondes viendront accompagner les élèves dans leurs réflexions.

 

Un accompagnement des professeurs

Le Musée-mémorial du terrorisme accompagnera les professeurs qui se lancent dans des projets pédagogiques interdisciplinaires au service de leurs élèves, une manière de les sensibiliser à des problématiques complexes. Qu’il s’agisse de l’histoire-géographie, des lettres, de la philosophie, des disciplines artistiques comme le théâtre et les arts plastiques, mais aussi des sciences de la vie et de la terre, ces disciplines permettent d’aborder avec des élèves du CM2 à la Terminale les thématiques liées au terrorisme, à ses victimes, au témoignage ou encore au trauma et à la mémoire qui forment le centre des préoccupations du Musée-mémorial du terrorisme. Comment expliquer la laïcité et les valeurs de la République ? Comment expliquer les conflits du Moyen et Proche Orient ? Comment prévenir la radicalisation ? Comment déconstruire les discours d’embrigadement au « djihad » ? Pour répondre à ces questions, les enseignants auront accès à des spécialistes (historiens, universitaires, chercheurs…), et bénéficieront, dans le cadre des plans académiques de formation, de journées de formation, séminaires, colloques, universités d’été ou d’automne sur des thématiques en lien avec le terrorisme dans toutes ses dimensions (histoire, littérature, cinéma, philosophie, sciences, etc.). Dans le cadre de cet accompagnement des professeurs, le MMT a également noué un partenariat avec l’Apgh (Association des professeurs d’histoire et géographie) pour le Prix Samuel Paty.

Après l’ouverture du musée

Ateliers et parcours thématiques

L’offre pédagogique du musée sera plurielle afin que différentes disciplines qui ont le terrorisme à leur programme puissent trouver des contenus adaptés aux enseignements généraux ou de spécialité au collège ou au lycée. La question du terrorisme est désormais dans les programmes scolaires et concerne plusieurs disciplines.

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Dessins à la craie © Sarah Gensburger

Pourront être ainsi proposés :

  • des ateliers autour de l’histoire récente ou plus ancienne du terrorisme et de ses conséquences sur les sociétés, les institutions, la vie quotidienne.
  • des ateliers littéraires autour d’œuvres comme Le Lambeau de Philippe Lançon, Lettres à Nour de Rachid Benzine, Vous n’aurez pas ma haine d’Antoine Leiris, Continuer de Laurent Mauvignier… Des rencontres avec les auteurs peuvent être envisagées. On peut imaginer des thématiques sur l’écriture du deuil en travaillant sur des corpus de textes et en analysant les vertus de l’écriture.
  • des ateliers d’écriture : l’écriture permet d’exprimer une sensibilité, une émotion. Par le récit sous toutes ses formes, l’élève est amené à réfléchir sur les notions de chagrin, de traumatisme, de résilience. L’écriture poétique est aussi un très bon moyen de libération de la pensée.
  • des ateliers artistiques : mise en voix d’un texte, dessin, création chorégraphique, création musicale, cinéma (Le Ciel attendra, Le Jeune Ahmed, la série En thérapie…), bande dessinée (Dessiner encore de Coco).
  • des ateliers thématiques et transversaux : sur les préjugés, les théories du complot, la justice, la notion de bourreau ou de terroriste, le rapport à Autrui et à l’étranger (apprendre à connaitre l’autre, en avoir moins peur), les médias, la médiatisation des événements et le traitement et la réception de l’information…
  • des parcours autour de destins individuels à partir des archives.

Pour chacun de ces ateliers, des livrets pédagogiques conçus par des médiateurs culturels serviront de support aux activités et aux apprentissages des élèves. Ils pourront ensuite être réutilisés en classe pour que le professeur approfondisse les activités.

Des partenariats avec d'autres musées d'histoire et de société permettront des visites conjointes et des passerelles entre le passé et le présent.

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Ecole de plein air de Suresnes © Adeline Rispal

Témoignages et conférences

Les élèves sont toujours très sensibles à la parole du témoin. Elle est essentielle comme point de départ de la réflexion. Le partage d’une expérience personnelle, intime, a le mérite de rendre concrets les apprentissages. Les élèves auront entendu parler de ces événements récents dans les médias. Rencontrer, échanger avec les victimes directes ou indirectes des attentats est pour eux un moment très important du projet pédagogique. C’est une mémoire vivante qui leur parle plus qu’un ouvrage d’histoire.

Lectures, débats et spectacles

Les attentats qui ont touché la France ces dernières années ont donné naissance à de nombreuses œuvres artistiques. Les publics scolaires pourront assister à des spectacles dans l'auditorium du Musée-mémorial. Des lectures, des mises en voix ou des mises en scènes d’œuvre sont envisageables suivies d’un débat. À l’occasion de la sortie d’un ouvrage, une rencontre avec l’auteur permet au public de venir échanger, raconter des souvenir, partager des expériences. Le récit peut être libérateur.

 

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