Des nouvelles d’ailleurs !

Dans cette rubrique, nous nous intéresserons aux musées et mémoriaux étrangers, pour vous les présenter mais également pour relater leur actualité. Et pour notre première sortie hors de l’hexagone, direction l’Espagne, avec le Centro memorial de las victimas del terrorismo à Vitoria, qui fêtera ses deux ans au mois de juin prochain.

Le Centro Memorial de las Víctimas del Terrorismo, situé à Vitoria, pays basque espagnol a été inauguré par le roi Felipe VI, le 1^er juin 2021. Doté d’un musée, avec une exposition permanente et des présentations temporaires, mais également d’un centre de ressources, ce centre a pour principaux objectifs de préserver et de diffuser les valeurs démocratiques et éthiques qu’incarnent les victimes du terrorisme, de bâtir la mémoire collective des victimes et de faire prendre conscience à l’ensemble de la population de l’importance de la défense de la liberté et des droits humains contre le terrorisme.

Dès 2011, la loi de Reconocimiento y Protección Integral a las Víctimas del Terrorismo (Reconnaissance et protection intégrale des victimes du terrorisme), votée à la quasi-unanimité du Congrès, avait prévu la création d’un centre (musée et mémorial) dédié aux victimes des attentats terroristes commis en Espagne depuis 1960. En mars 2015, le premier ministre de l’époque, Mariano Rajoy posa la première pierre du Centro memorial de las victimes del terrorismo, sur le site de l’ancien siège de la Banco de España à Vitoria.

Le Centro Memorial de las Víctimas del Terrorismo accueille un centre de documentation spécialisé sur le terrorisme avec de nombreuses archives papier, photographiques et vidéos, des salles de réunion, une salle de classe pédagogique et un espace muséal.

L’exposition permanente est divisée en six salles :

« Ici, hier » est un espace d’accueil ;
l’espace mémorial qui porte le nom de Ana María Vidal-Abarca, fondatrice de la première association de victimes du terrorisme en Espagne, la Hermandad de Familiares, créée en décembre 1980, quelques mois après l’assassinat de son mari par l’ETA ;
l’histoire du terrorisme ;
discours et pratiques de la haine, cette salle s’intéresse aux terroristes et à leurs motivations ;
les différentes réponses de la société aux actes terroristes ;
la voix des victimes.

Cette dernière salle, consacrée aux victimes, présente quelques témoignages des proches des 1453 victimes décédées dans des attentas terroristes et des 4983 personnes blessées. On peut notamment y découvrir le témoignage de Véronique Caplanne, la fille de Robert Caplanne assassiné par le Gal (Groupe antiterrorisme de libération) à Biarritz, le 25 décembre 1985.